
Le territoire de Caen la mer est un des territoires français les plus concernés par l’usage des pesticides et ses conséquences sur la qualité de l’eau.
Nous sommes donc directement concernés par les législations nationales et surtout européenne relatives à l’usage des produits chimiques.
Les reculs de la Commission européenne
La Commission avait prévu la révision de la circulaire REACH sur la sécurité des produits chimiques pour la fin de l’année 2022. Cette réforme, essentielle au respect du Pacte Vert (Green Deal) de l’Union européenne prévoyait d’ici 2030 une réduction de l’utilisation des pesticides de manière globale.
Malheureusement, malgré les risques parfaitement documentés de ces pollutions sur la santé humaine tout comme sur la biodiversité, les lobbys et les pressions financières de l’agrochimie, notamment allemande (BASF, Bayer …), ont eu raison de la Commission européenne : En effet, cette réforme a été ajournée le 17 octobre 2023
En outre, la Commission européenne ne se contente pas d’abandonner son objectif de réduction de l’utilisation des pesticides. Elle renonce aux objectifs de Bonnes Conditions Agricoles Environnementales (BCAE) conditionnant l’ouverture des droits à la PAC (Politique Agricole Commune). Ceci concerne notamment le maintien des prairies permanentes qui enrichissent les sols, piègent le carbone et favorisent la biodiversité, ouvrant ainsi la voie à la production céréalière intensive très utilisatrice de pesticides. C’est précisément le cas sur Caen la mer.
Des conséquences reconnues
Pourtant, la surexposition des populations et de l’environnement à ces produits et ses conséquences ont été parfaitement documentés par l’INSERM. Outre la perte de la biodiversité, les effets sanitaires sur les professionnels comme sur la population générale ont été démontrés lors de deux expertises en 2013 puis en 2021. 18 pathologies dont des cancers du sang et des maladies neurodégénératives sont directement liées à cette exposition avec, en particulier, les risques liés à l’exposition pendant la grossesse.
Une réponse européenne
Certes, on ne peut que dénoncer les volte-faces du gouvernement français sous la pression de certains syndicats agricoles majoritaires, avec notamment l’annulation de la sortie du glyphosate, la mise à l’arrêt du plan Écophyto 3 ou encore le remplacement d’un indicateur de surveillance fiable par un autre, sous-estimant les expositions aux produits toxiques.
Mais on le voit bien, c’est la PAC – une des pièces angulaires de la politique européenne avec un tiers du budget de l’Union Européenne – qui favorise l’agriculture intensive au détriment des paysans et des producteurs bio. Cela justifie notre engagement à aller voter pour des programmes respectant les engagements pris.
l’Europe est LE niveau pour appréhender les questions écologique car il s’agit, depuis son origine, d’un vaste espace commercial, seul capable d’imposer une règlementation harmonisée s’appliquant sans distorsion à tous les pays d’une même zone, tout en respectant des droits sociaux identiques.
On ne peut continuer à subventionner des exploitations de plus en plus grandes qui favorisent l’agriculture intensive et l’utilisation des pesticides dans un contexte de laxisme et de lâchetés réglementaires.
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