
Au lendemain des élections législatives, la France se présente sous trois blocs distincts, avec une victoire sans majorité absolue de la gauche unie.
S’il faut se réjouir de ce sursaut républicain une chose cependant est sûre, notre pays ne va pas bien. Un sentiment de pessimisme et surtout de défiance vis-à-vis de la politique l’envahit.
Pourquoi en est-on arrivé là ?
Depuis longtemps, les partis politiques sont de moins en moins ancrés dans la population et cette situation s’est aggravée ces dernières années. La parole du citoyen, même quand elle est convoquée, n’est pas écoutée. Les cahiers de doléance recueillis après la crise des gilets jaunes n’ont par exemple jamais été rendus publics. Le citoyen ressent un sentiment de mépris, régulièrement exacerbé par des décisions vécues comme autoritaires et déconnectées de ses urgences, qu’elles soient sociales comme les difficultés de logement, ou environnementales.
Alors comment faire ?
Au-delà des résultats des élections législatives, des manœuvres stratégiques des « penseurs politiques », nous disons, à Citoyens à Caen, que la confiance dans l’action politique reviendra « de la base », en redonnant la parole aux citoyens, et en l’écoutant. En commençant à l’échelle des communes, au sein des conseils de quartier ou, par exemple dans les Collèges citoyens d’évaluation des politiques municipales.
Nous pensons également urgent et indispensable de redonner toute sa valeur à l’éducation civique des jeunes. Les moyens existent, au sein des structures d’Éducation populaire que sont les MJC, les Centres d’Animation et tout le réseau associatif militant.
Alors, avec eux, mettons au premier rang de nos priorités l’apprentissage de la citoyenneté, de la solidarité, le respect de la diversité, des croyances, des opinions et des cultures.
Quelle réponse face au sentiment d’abandon exprimé lors de ces élections ?
Un point central vient alimenter cette colère, le manque d’accès aux services publics.
A l’échelle des communes et des territoires, nombreux sont les citoyens qui ont exprimé la difficulté de pouvoir accéder à des soins, à une aide administrative, à des conseils juridiques, ou tout simplement à des services de postes. Si cette colère a particulièrement frappé les zones rurales, les zones urbaines connaissent elles aussi dans certains quartiers des problématiques similaires. Notre conviction à Citoyens à Caen est de rendre à tous les citoyens une offre de service public digne et égalitaire, pour empêcher l’apparition de zones délaissées et de citoyens abandonnés.
Il s’agit d’un travail de long terme. Avec Citoyens à Caen, nous pensons depuis 30 ans, que c’est – à l’échelle des municipalités – en redonnant la parole aux citoyens, en redonnant aux jeunes la confiance dans la République que nous lutterons efficacement contre la haine et la violence.
Les partis politiques n’y arriveront pas seuls. Nous devons, citoyennes et citoyens, nous mobiliser.
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